Interview avec Thierry Soriano

Intervieweur : Pour commencer, quelles études avez-vous faites ?

Thierry : Alors moi, je suis parti de la 5ème, à 13 ans et demi, en école de coiffure, j’ai fait un CAP puis un BEP et je suis entré dans la vie active.

Intervieweur : Et vous aviez quel âge ?

Thierry : 17 ans. Mon premier bulletin de salaire date de 1986.

Intervieweur : Vous avez fait un apprentissage ?

Thierry : Non, tout en école de coiffure.

Intervieweur : Et au niveau de votre parcours professionnel ?

Thierry : D’abord j’ai eu un patron, à Ganges, puis Bédarieux, après je suis devenu l’ouvrier de mon père au Bousquet d’Orb qui a été le premier créateur du magasin.

Intervieweur : Et du coup ça fait combien de temps que vous êtes dans cette boutique ?

Thierry : Je me suis installé ici en 1988 avec mon père, et 4 ou 5 ans après j’ai repris le magasin.

Intervieweur : C’est un métier passion pour vous ?

Thierry : Oui, encore maintenant

Intervieweur : Et comment ça vous est venu de vous lancer à votre compte ?

Thierry : Je ne sais pas, c’était naturel. Peut-être parce que mon père était à son compte et que j’étais baigné là-dedans. Mon père était artisan et j’ai eu la chance qu’il m’ait guidé correctement

Intervieweur : Et votre père était coiffeur aussi ?

Thierry : Oui, et il a continué jusqu’à la retraite à 62 ans au Bousquet.

Intervieweur : Concernant le métier, est-ce que vous pouvez me décrire une journée type ?

Thierry : Alors avant j’ouvrais de 8h à 12h, puis de 14h à 19h voir plus. Maintenant j’ai des rendez-vous, donc j’ouvre au début de mes rendez-vous et je ferme à la fin de ces rendez-vous.

Intervieweur : Et j’ai vu que vous aviez deux salons.

Thierry : J’ai un salon ici et un autre à Olargues. A Olargues c’est le salon de mon père et je fais dans le même principe, avec des rendez-vous et quand j’ai fini je m’en vais.

Intervieweur : Et on peut venir sans rendez-vous ?

Thierry : Oui je me débrouille. Il y a que quand il y a eu le Covid où ne pouvait pas être à plus de deux dans la boutique. Après en général je fais en sorte de les prendre.

Intervieweur : Au niveau des contraintes, lesquelles pourriez-vous citer dans ce métier ?

Thierry : C’est surtout dans le fait d’être à son compte. A l’époque nous étions mal assurés en maladie. C’est difficile de gérer une entreprise, d’être malade et d’être obligé de fermer car on a quand même les charges qui tombent et il faut les assumer. Sinon aucune contrainte car c’est un métier qui me plaît. Je suis content d’ouvrir et content de fermer le soir. Mais je suis content de venir. Je vais au travail comme si j’allais dans ma seconde maison.

Intervieweur : Et depuis que vous l’exercez, vous avez remarqué des changements dans le métier ?

Thierry : Il y a certaines choses qui se sont perdues. Avec mon père on faisait les barbes, les rasages. Mais ce n’était pas comme maintenant avec les barbershops. Nous c’était le dimanche matin où on faisait que les barbes. Et les coupes aussi ont beaucoup changées. On faisait plus de coiffage, on était sur du plus long.

Intervieweur : Vous faites que les coupes hommes ?

Thierry : Moi j’étais mixte avant. J’avais une employée et une apprentie. Et maintenant je fais que les hommes. J’ai travaillé pendant plusieurs années avec Fabienne qui maintenant s’est installée en face de moi. On est en très bons termes. Elle fait les femmes et je fais les hommes.

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