Interview de Alexandre Maur de « L’Atelier Orbitale »

Intervieweur : Pouvez-vous vous présenter ?

 

Alexandre : Je m’appelle Alexandre, j’ai 38 ans, je suis né à Nice, j’ai pas mal voyagé en Europe, en Asie, en Amérique du sud et je suis un grand fan du Portugal dont j’adore les habitants.
Passionné par les arts depuis toujours, je suis un touche à tout et je suis fasciné par la relation entre la lumière et la matière.
J’aime beaucoup la philosophie, la science et la poésie, qui sont des thèmes sur lesquels j’aime communiquer dans mon travail. Quand je suis plongé dans la création d’une pièce, souvent le temps s’arrête et je pense qu’il y a une victoire dans chaque pas de côté qui nous extrait à la course du quotidien. C’est pourquoi j’essaye dans mes œuvres de matérialiser une invitation à ce pas de côté.

 

Intervieweur : Quelles études avez-vous réalisées ?

 

Alexandre : J’ai fait des études qui n’ont rien à voir avec le métier que je fais aujourd’hui. A la base j’ai une formation dans le management et le commercial.

 

Intervieweur : Et avant de faire ce métier, vous faisiez quoi ?

 

Alexandre : Jusqu’à mes 30 ans je travaillais comme chargé d’affaires pour des entreprises dans le monde du bâtiment. Ensuite j’ai créé une entreprise de développement commercial où j’ai commencé à faire du commerce et de la communication pour des entreprises du bâtiment et des architectes. Puis j’ai eu différents projets, j’ai commencé à toucher un petit peu à tout et j’ai commencé à travailler petit à petit dans l’artisanat. J’ai travaillé en tant que menuisier et c’est ce qui m’a amené vers le bois. Ensuite je me suis lancé dans le projet actuel.

 

Intervieweur : Et ça fait combien de temps que ce projet est en préparation ?

 

Alexandre : J’ai fait le choix de réaliser ce projet en janvier 2024.

 

Intervieweur : Vous débutez donc dans ce métier ?

 

Alexandre : Oui, après j’ai un penchant pour la créativité depuis longtemps. J’ai été photographe parce que j’ai commencé la photographie il y a une vingtaine d’années et j’ai aussi fait vidéaste pour des entreprises mais sans vraiment en vivre, et aujourd’hui j’ai pris la décision de vivre de ma passion.

 

Intervieweur : Donc c’est un métier passion ?

 

Alexandre : C’est complètement ma passion. On ne fait pas tous les jours des choses qu’on aime mais il y a aussi des périodes où je me plonge dans la création et où je ne vois pas le temps passer.

 

Intervieweur : Vous pouvez me décrire une journée type ?

 

Alexandre : Il n’y a pas forcément de journée type, mais je peux récapituler la production de A à Z. D’abord je vais me balader en forêt pour trouver des pièces qui m’inspirent, il ne s’agit que de morceaux d’arbres déjà morts. L’avantage c’est que c’est déjà sec, je ne prélève rien de vivant dans la nature. Donc j’accumule un stock de pièces dans lequel je peux piocher, et le moment venu, je vais sélectionner des pièces que je vais assembler, travailler, poncer, faire en sorte de pouvoir intégrer une douille pour mettre une ampoule et enfin finaliser en brulant certaines parties ou en ajoutant de l’huile. A partir de ce moment, le travail est terminé.

 

Intervieweur : Quelles sont les contraintes du métier ?

 

Alexandre : Il faut être très prudent sur la sécurité pour éviter de se couper les doigts avec le matériel. Je mets aussi tout le temps un masque respiratoire pour les poussières. Après on retrouve aussi les contraintes liées au monde de l’entreprenariat avec la vente du produit et l’administratif qui viennent s’ajouter au travail.

 

Intervieweur : Pour quelles raisons avez-vous choisi Le Bousquet d’Orb ?

 

Alexandre : C’est un hasard, parce que j’ai eu l’opportunité d’avoir ce local que j’ai trouvé fantastique avec ses grandes vitrines. Je suis du Poujol et je cherchais un atelier mais c’était très dur d’en trouver, j’ai donc étendu ma zone de recherche. A la base je voulais un atelier mais avec ce local j’ai également pensé qu’il pourrait me faire une boutique avec une showroom (salle d’exposition).